Gérard Rouy s’associe à Muzzix pour présenter une série de reportages photographiques dans lesquels il commente ses photographies pour présenter quelques musiciens illustres.
Après Peter Kowald et un panorama musical de l’été 70, le photographe revient dans ce troisième épisode sur le concert du saxophoniste étasunien Albert Ayler. Concert qui sera son dernier...
D’autres reportages sont à venir, restez connectés !
Enregistrement et montage : Maixence Hervaut
Billet mis en ligne le 10 novembre 2020
“Intense et ludique, terre-à-terre et international, Kaze communique dans un langage musical de contrastes et de continuité” – Virginia Schaefer, JazzTimes
“Si vous pensez pouvoir imaginer à quoi ressembleront piano, batterie et deux trompettes, détrompez-vous.” – Derk Richardson, KPFA Radio
Sur Sand Storm, Kaze – le quartet avec les japonais Satoko Fujii (piano) et Natsuki Tamura (trompette), ainsi que les français Christian Pruvost (trompette) et Peter Orins (batterie) – accueille la pionnière du laptop Ikue Mori en tant qu’invitée spéciale. Ce n’est pas une tâche facile pour une formation qui joue ensemble depuis 10 ans d’ajouter un instrumentiste sans bouleverser l’équilibre du groupe, mais la fusion s’avère être naturelle. Les vibrantes improvisations collectives de Sand Storm et ses brillants solos font de cette réunion un moment fort dans la vie du groupe. “Je savais que Kaze sonnerait bien avec Ikue”, dit Fujii, “mais je dois dire que cela s’est avéré encore mieux que ce que j’avais imaginé. Elle a apporté des sons frais et nouveaux au groupe et une sensibilité très forte”.
Pour Fujii, Mori était un choix naturel. “Alors que Kaze était en tournée en Europe au printemps 2019, Peter a reçu une offre pour que nous jouions au festival Sons d’Hiver à Paris en janvier 2020”, se souvient-elle. “Ils nous ont proposé d’inviter un musicien. Quand j’ai entendu cela, j’ai pensé qu’Ikue s’intégrerait très bien dans le groupe. Je le sentais bien. C’est difficile à expliquer, mais je savais que ça marcherait. Je l’ai dit à Peter et il a adoré l’idée”.
Une tournée d’une semaine en Autriche, en France et en Russie a été mise en place pour le début de l’année 2020 et l’intuition de Fuji s’est avérée juste. “Nous n’avons eu qu’une courte répétition juste avant notre premier concert à Vienne, mais nous avons tout de suite su que la musique serait géniale”, dit-elle. “Nous étions tous si à l’aise. Nous n’avions pas prévu d’enregistrer ensemble, mais c’était évident après la tournée”.
Sand Storm est le résultat de cet enthousiasme collectif généré par la tournée. Dès le premier tourbillon de sons granuleux de “Rivodoza” de Pruvost (un mot malgache pour “ouragan”) qui frappe l’auditeur avec une intensité coordonnée, il est clair qu’il s’agit d’un quintet profondément accordé. Les petits détails subtils, les timbres qui changent rapidement et la facilité avec laquelle tout le monde interagit indiquent un groupe dont chaque membre se consacre de manière désintéressée à la création d’improvisations vivantes et organiques. Des passages similaires d’une abstraction sonore très musicale illuminent aussi “Kappa” et “Noir Soir”. Trois courtes improvisations collectives mettent également en évidence leur lien intuitif fort en tant que groupe. Leur maîtrise de techniques étendues sur leurs instruments respectifs fait qu’il est souvent difficile de dire si un son est acoustique ou électronique.
Chaque membre de Kaze apporte ses compositions qui fournissent un cadre pour les solos individuels ainsi que pour l’interaction collective. Sur “Kappa”, on assiste à un tour de force de Tamura, qui va librement du lyrisme à la douceur, en passant par les gémissements, les notes percussives et les sons humoristiques. Pruvost suit avec son propre mélange unique de sons purs et de notes. Le piano sombre et urgent de Fujii met en valeur “Noir Soir”. Mori, dont la présence est fortement ressentie tout au long de l’album, se produit en soliste avec éloquence sur “Noir Poplar” d’Orins.
“J’aime jouer avec Kaze et Ikue parce qu’ils pensent d’abord à la musique, pas à eux-mêmes”, dit Fujii.
En avril 2019, Toc effectue son premier road-trip nord-américain, et entre la neige canadienne et l’humidité de Baltimore nait l’envie pour les 3 musiciens de revenir à l’exercice de la musique enregistrée en studio. Ils ne s’y étaient pas frottés depuis l’enregistrement de You Can Dance (If You Want) (2012), privilégiant depuis l’instantané et la composition en direct : la musique du groupe se façonne avec le public.
Ils s’enferment donc, avant tout le monde, en septembre 2019 pour quelques jours dans la campagne aveyronnaise, où les idées sont jetées, construites et déconstruites, toujours improvisées mais triturées, arrangées, amplifiées. Toujours avides d’amalgamer les sons et les styles, le trio détricote ses influences et autres mauvaises habitudes en s’autorisant toutes les expérimentations. Pulsion, souffle, trouble des perspectives, la musique psychotrope de Toc chevauche les genres qu’on tente vainement de lui attacher : kraut, post-rock, jazz-core, drone… Si l’énergie et l’électricité sont toujours bien présentes, apparaissent aussi des rêveries suspensives, ambiances magnétiques où se mélangent l’électronique et l’acoustique.
Un disque de variété donc, dans son sens premier, où l’on entrevoit d’autres possibles pour ces musiciens toujours explorateurs et enthousiastes.
Toc invite Dave Rempis à se joindre au trio en février 2018 lors du concert de sortie du disque « Will Never Play These Songs Again » à la malterie à Lille. La rencontre est instantanée, l’entente immédiate. Pouvait il en être autrement ?
Le saxophoniste est aujourd’hui une figure du free-jazz de Chicago, après avoir poursuivi une formation d’ethnomusicologie au Ghana, dont se ressent son Percussion Quartet où ses orageux saxophones soufflent sur la braise de rythmes intenables. Mais c’est au sein du Vandermark 5 qu’il s’est fait connaître, avant de se lancer dans ses propres projets comme The Engines, Ballister ou les différents groupes que l’on retrouve sur son label Aerophonic.
Le trio Toc quant à lui aime à ne pas se définir… Avec pour seule balise l’improvisation depuis la création du trio en 2008, les trois musiciens multiplient les formes et les rencontres, aiment se perdre dans les esthétiques et les styles, perturbent les repères. Comme leur nom semble l’indiquer, les membres de Toc sont plutôt obsessionnels voire compulsifs. Leurs comportements frénétiques, ritualisés mais non contagieux accompagnent l’auditeur dans un espace-temps en effervescence avant de le ramener à la terre ferme dans un état plus ou moins trouble.
Outre leur goût de l’improvisation sans barrière ni oeillère, Toc et Dave Rempis partagent une énergie et une puissance communicative, jouent la densité et la transe organique et jubilatoire.
Le disque « Closed For Safety Reasons » a été réalisé dans le cadre d’une tournée en novembre 2019 qui les a emmenés d’Amsterdam à la Drôme, en passant par la malterie où ils ont profité d’une journée pour enregistrer et faire un concert, invitant la saxophoniste du collectif Muzzix Sakina Abdou à se joindre à eux sur un titre que l’on retrouve sur le CD.
Billet mis en ligne le 29 septembre 2020
Dans son numéro 39 consacré à la production indépendante, la revue Les Allumés du Jazz consacre une interview croisée à quatre musiciens qui ont, en 2020, produit des albums parlant du monde, de ses étincelles et états d’âme.
Parmi eux on retrouve l’artiste maison Sakina Abdou qui revient sur la sortie de l’album “Lescence/Gmatique”, fruit de sa collaboration avec Barbara Dang et Peter Orins dans le trio éponyme Abdou/Dang/Orins. Au détour des questions, Sakina nous en apprend aussi beaucoup sur les éléments qui ont marqué sa vie et forgé ses conceptions artistiques.
L’article est à retrouver gratuitement sur le site internet des Allumés du Jazz en cliquant sur “télécharger” ou “lire” (interview en page 12).
Les Allumés du Jazz reposant sur le modèle de l’abonnement libre, vous pouvez aussi leur faire un don en vous rendant dans la rubrique “Journal” !
Billet mis en ligne le 24 septembre 2020
Le Vivat bénéficie, pour cette saison et la prochaine, du soutien de la SACEM et du Ministère de la Culture pour accueillir en résidence le compositeur et musicien Christian Pruvost dans le cadre du dispositif « Compositeur associé.e dans une scène pluridisciplinaire ».
Christian Pruvost est un compositeur, musicien improvisateur qui multiplie depuis plusieurs années les collaborations que ce soit dans le domaine de la musique contemporaine, du jazz, de la musique improvisée ou encore du spectacle vivant.
Cette association artistique est l’occasion de mettre en lumière le compagnonnage qu’effectuera le Vivat avec notre collectif. Muzzix sera présent sur la scène du Vivat a deux reprises cette saison 2020-2021 avec les spectacles Le Cercle et Toc Trans(e) Olympique. La présence d’un compositeur au Vivat se traduira également par l’invention d’outils de communication et d’actions culturelles originales en concertation avec l’équipe du pôle public du Vivat, visant à soutenir la programmation musicale de la saison. Parmi les actions envisagées, nous pouvons citer le montage de projets avec l’école de musique, les ensembles musicaux et vocaux d’Armentières.
Billet mis en ligne le 10 septembre 2020
Envie de s’impliquer dans la vie associative, de découvrir l’organisation d’un concert, de se familiariser avec les métiers de la culture, de rencontrer des musiciens, d’élargir son réseau ou tout simplement de prêter main forte ? Être bénévole chez Muzzix, voilà la solution !
Ce sont les bénévoles qui chaque année permettent la bonne réalisation des événements programmés par le collectif, en apportant leur énergie, leur générosité et en faisant de chaque concert un moment de convivialité.
Muzzix, c’est un collectif d’une trentaine de musiciens basé à Lille depuis bientôt 20 ans, une trentaine de projets artistiques chaque année, plus de 200 rendez-vous la saison dernière en France et à l’étranger, et une équipe de six personnes pour organiser tout ça. Devenir bénévole, c’est aussi soutenir l’association et son projet !
Pour devenir bénévole ou obtenir plus d’informations, vous pouvez envoyer un mail à l’adresse prod@muzzix.info
Les bénévoles sont principalement sollicités pour :
– les LUN19h : concerts organisés chaque lundi soir (ou presque) à la malterie (Lille - Wazemmes).
– les festivals Muzzix & Associés : festivals d’environ une semaine ayant lieu plusieurs fois par an, rassemblant artistes invités et projets collaboratifs, principalement à Lille et dans la métropole.
– les soirées organisées par Muzzix au cinéma l’Univers (Lille - Moulins) à quelques reprises dans l’année.
Les postes récurrents occupés par les bénévoles :
– la billetterie et l’accueil du public ;
– le stand de vente de disques ;
– la captation vidéo et photo.
Les + pour les bénévoles :
– une entrée offerte pour la personne de son choix à chaque événement où il se porte bénévole.
– deux entrées gratuites réservées aux bénévoles intéressés à chaque concert programmé par Muzzix.
– des actions et événements réservés aux bénévoles et aux abonnés.
Billet mis en ligne le 7 septembre 2020
Muzzix est un collectif d’une trentaine de musiciens et musiciennes basé à Lille. Il porte chaque année de nombreux projets artistiques allant du jazz contemporain aux musiques expérimentales et improvisées sous des formes très variées allant du solo au grand orchestre, du concert à l’installation sonore ou la performance.
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